Decadence se traduit par "déclin" et résonne avec son beau son artistique. L'expression «jouons à la décadence» a pris racine en Russie au début des années 90 du siècle dernier, lorsque le groupe pop alors populaire «Agatha Christie» a sorti un album portant ce nom.
Ils ont su jouer à la décadence bien avant la fin du vingtième siècle. Le mouvement de la décadence remonte au XIXe siècle. Bien que ce mot puisse également être appelé à divers moments du développement historique de la société, à partir du déclin de l'Empire romain, il a pris racine et a connu un développement rapide il y a seulement une centaine d'années.
Et la manifestation de la décadence a commencé avec les idées de maîtres du mot aussi créatifs et sophistiqués que Zinaida Gippius, Konstantin Balmont, Fedor Sologub, Alexander Merezhkovsky et quelques autres. En Occident, Maria Corelli, Maeterlinck, Huysmans, Baudelaire, Verlaine, etc. se sont joints au cours de la décennie.
Dans leurs poèmes, les poètes décadents exprimaient de manière vivante et expressive une vision individuelle des choses communes à tous, une opinion subjective personnelle, ajoutaient de l'amoralisme et soulignaient le rejet des règles acceptées dans la société.
Dans les arts visuels, les motifs de décadence se manifestent par des thèmes de déclin moral et des éléments de sexualité apathique. Des artistes supportant la décadence peignaient sur leurs toiles des visages pâles indifférents, des corps entièrement ou à moitié nus, pleins d'une passion désespérée, ou, au contraire, absolument indifférents et impassibles.
Friedrich Nietzsche peut être qualifié de philosophe décadent frappant. Presque toutes ses œuvres portent l'idée de s'opposer aux traditions et aux fondements moraux généralement acceptés.
De nos jours, la décadence est vraiment jouée plus que les gens ne l'aiment sérieusement. Désormais, il n'est plus associé à des idées, mais à un style, une certaine humeur qui combine des échos de glamour et de gothique.
En 2006, le premier festival des décadents a eu lieu sous le nom de "Velvet Underground". Il a rassemblé des gens qui, d'une manière ou d'une autre, se considèrent comme de l'art, pour ainsi dire, "l'opposition de la musique pop". Les dames présentes étaient vêtues de tenues extravagantes de styles trop prétentieux, les hommes étaient vêtus de queue-de-pie. En même temps, la musique accompagnant l'action et la manière des invités, loin d'être établie par la décence de la société, créaient l'illusion d'un carnaval qui ne ressemblait en rien à une collection d'intellectuels qui résolvaient de graves problèmes d'art.
La devise des décadents de notre temps ressemble à ceci: « La morale est morte. Seule la beauté est vivante. Si vous voulez jouer à la décadence, vous devez être imprégné de l'idée que les normes sociales et les principes moraux peuvent être facilement remplacés par la beauté dans ses manifestations les plus incroyables. Pour vous faire connaître, vous aurez besoin de quelques tenues extravagantes, de la capacité de faire semblant, d'un peu de dépression et d'indifférence aux problèmes du monde qui vous entoure.